Nous constatons que même les ouvrages de référence ne parviennent pas à donner une définition purement objective et précise à la sophrologie, dans cet article nous allons mener une réflexion sur le métier et le parcours du sophrologue, nous allons, en premier lieu, essayer de situer la sophrologie en tant que pratique, puis étudier ce rapprochement entre psychologue et sophrologue en termes d’expérimentation.
Une spécialité à part entière
La sophrologie est une pratique visant le bien être d’une personne qui combine des techniques de relaxations et de contrôle des pensées, provoquées par la suggestion, l’hypnose … elle a été fondée en 1960 par le Docteur Alfonso Caycedo, médecin psychiatre. Il a innové dans la prise en charge des patients en introduisant une dimension corporelle en complémentarité à une thérapeutique psychiatrique.
La profession du sophrologue est souvent définie par son lien à la sophrologie, une pratique que même les spécialistes en psychologie et soins palliatifs n’arrivent pas à situer dans un champ disciplinaire précis. D’ailleurs dans son article traitant sur la sophrologie et son utilité dans l’accompagnement des personnes en fin de vie, paru dans la revue internationale francophone de soins palliatifs, Dominique Ducloux insiste sur le fait que les patients peuvent utiliser cette méthode de manière autonome.
Le sophrologue entre psychologue et expérimentateur
D’abord, le sophrologue, tout comme le psychologue, propose des exercices de relaxation et de détente, mais il combine surtout entre l’aspect psychologique, sensoriel et physique du patient ; celui-ci apprend en premier lieu à contrôler son corps afin d’arriver à l’équilibre émotionnel. La plupart des exercices proposés en sophrologie sont physiques et visent le contrôle et l’exploitation du corps afin d’arriver à la tranquillité et la sérénité, ce qui n’est pas le cas en psychologie où la grande part du travail est faite par le thérapeute lui-même qui essaie d’accéder à l’intérieur du patient en mobilisant ses connaissances.
A cela s’ajoute le statut d’expérimentateur généralement attribué à ce thérapeute, d’un côté, parce que ça reste une pratique assez méconnue et d’un autre, en raison de sa pratique clandestine.
Un métier pas comme les autres
Le sophrologue enseigne à la personne soignée, des techniques appropriées favorisant une détente physique, émotionnelle et cognitive. La fréquence des séances est d’une ou deux par semaine. Par la pratique de la sophrologie, l’attention des soignés est portée sur les sensations corporelles de manière globale leur permettant de prendre conscience de leur corps et de leurs émotions, voici quelques résultats:
- Diminution des différentes tensions du corps ;
- Diminution du niveau d’anxiété ;
- Développement de la pensée positive;
- Prise de conscience de l’ici et maintenant et du soi par rapport au reste du monde…